Les décals
pourront être remplacés par des plus convaincants ou refait aux pochoirs.
La notice, vous
avez dit notice ? Plus succincts que ça tu meures. L’aide d’un bon photoscope
sera d’une plus grande utilité (heureusement y’a ça à la maison).
En conclusion, il
est là (je parle de l’avion) et c’est bien l’essentiel et comme dirait l’autre
«quand on aime, on ne compte pas » surtout le temps qu’on va y passer.
Allez, à tout de
suite pour … la suite.
DOCUMENTATION :
Photoscope
(VAUTOUR IIB préservée au musée des Ailes Anciennes de TOULOUSE)
Toutes les pièces,
plastique et résine, auront préalablement été dégraissées dans un bain d’eau
tiède avec du liquide-vaisselle.
Première étape, et
il en sera de même tout le long du montage, on prépare les pièces ; par
préparer j’entends : ébarber, poncer, lustrer, gratter, scier, ajuster,
(eh, oui ! Ce n’est pas du Tamiya, c’est de l’artisanal) étapes décisives si on
veut que tout ce beau petit monde s’ajuste à la perfection.
Les trois inserts
en résine (cockpit et les deux puits du train) ainsi que les demi-coquilles du
fuselage subiront ce traitement avant toute mise en peinture. Tant qu’on en est
là, on découpe les parties mobiles de la dérive ainsi que les aérofreins.
On fabrique les
caissons de ces derniers et on détaille (câbles, etc.).
Dans le puits du train avant, on confectionne avec du fil d’étain (diamètre 1mm) le conduit qui sert au remplissage de kérosène.
Dans le puits du train avant, on confectionne avec du fil d’étain (diamètre 1mm) le conduit qui sert au remplissage de kérosène.
Pour la mise en
peinture, et il en sera de même pour le reste de la maquette, je commence par
passer une couche d’apprêt (Humbrol 1) qui permettra de faire ressortir les
défauts et qui servira d’accroche à «l’Oily Steel » de chez XtraColor. Je
termine avec la couleur définitive, dans ce cas là du chamois (Humbrol 7) en
n’insistant pas trop dans les recoins qui de ce fait resteront acier (ombres).
Je termine par un jus (Gris de Payne ici) dans les endroits qui en ont besoin.
Pour les éraillures, il suffit de gratter doucement la couleur pour faire
apparaître la couche d’acier de dessous. Dans le cas où il y aurait des lignes
de rivets, je passe dessus de la poudre de pastel marron, pour les faire
ressortir. Il suffit de souffler pour enlever l’excès.
La baignoire est
entièrement noire. Un voile de noir éclairci au blanc est ensuite pulvérisé. Un
drybrush d’alu est passé sur les angles vifs pour les faire ressortir. On
termine par la mise en couleur des différents boutons et manettes (rouge,
jaune, vert, etc.).
Le siège est noir et vert (Humbrol 78) et les sangles bleues (Humbrol 14 éclairci). Les ombres sont faites avec un jus de Raw Umber (terre d’ombres naturelles) et un brossage à sec de blanc est passé sur les arêtes. On éraille aux endroits usés pour faire ressortir l’alu.
Le siège est noir et vert (Humbrol 78) et les sangles bleues (Humbrol 14 éclairci). Les ombres sont faites avec un jus de Raw Umber (terre d’ombres naturelles) et un brossage à sec de blanc est passé sur les arêtes. On éraille aux endroits usés pour faire ressortir l’alu.
L’étape suivante,
et c’est là que ça se complique, est la mise en place des trois inserts en
résine dans la demi-coquille du fuselage. Il va falloir gratter pas mal pour
ajuster cela aux petits oignons. Surtout prendre son temps car l’assise de la
maquette va dépendre de ce travail. Une fois fait, on enferme tout ce petit
monde en collant l’autre demi-coquille et on laisse bien sécher.
Pour l’empennage,
rien de particulier sinon que j’ai découpé les parties mobiles pour les coller
à cabré.
On attaque ensuite
les aérofreins. On met en place quelques tuyaux sur la face interne de ceux-ci
et on peint le tout en chamois. On fait dans du tube de différents diamètres
les vérins et on les peint en alu pour le corps et chrome pour le piston.
On reprend le
fuselage pour le peaufiner un peu. Sur le dessous, au niveau des panneaux entre
les deux puits des trains, on creuse des écopes (diamètre 1,5mm) et on colle au
centre une lamelle de carte plastique. Il y en a 4 a percer sur chaque
demi-fuselage. Sous le nez, de chaque coté, il faut réaliser des prises d’air,
une grillagée, l’autre cloisonnée. Pour le grillage, j’ai pris du tulle a
mailles très fines.
Sur le dessus, au pied de la dérive, il faut refaire la prise d’air. Pour cela, éliminer l’ancienne, creuser à l’aide d’un foret un trou et y mettre du tube de diamètre adéquat. Mastiquer au Milliput pour refaire le raccord.
Coller en place,
la partie mobile de la dérive ainsi que l’empennage. Attention pour ce dernier
car le collage se fait champs contre champs sans guide pour la position. Faire
un montage a blanc jusqu'à tomber pilepoil.
On termine par la
partie la plus délicate, la découpe et la mise en place de la verrière (en
vacuformée). Voulant la représenter ouverte, il a fallu séparer le pare-brise.
Opération ô combien délicate surtout que dans la boite, il n’y en a qu’un seul
exemplaire. On y va donc mollo. Elle est ensuite collée au fuselage au Kristal
Clear et le joint est mastiqué au Milliput.
Voilà, on peut
maintenant passer l’apprêt sur tout le fuselage pour rattraper les éventuels
défauts.
Les ailes, quelles
surprises nous réservent-elles ?
Rien ! A part une
curieuse découpe du dessus/dessous qui nous oblige à mastiquer la jointure
béante entre les deux pièces comme si on n’avait que ça à faire, enfin !
Je n’ai pas eu le
courage de découper les volets, vu leur cinématique plutôt complexe et puis ils
étaient rarement baissés au sol donc on
colle les trois pièces composant chaque demi-aile.
Une fois sec, on
découpe sur chaque saumon l’emplacement des feux de navigation (rouge à gauche
et vert à droite) et on met en place un morceau de plastique transparent de la
couleur adéquate (pour ma part j’utilise un manche de brosse à dent).
L’étape suivante
va nous donner pas mal de boulot vu les ajustages déplorables. On commence par
s’occuper des inserts résine représentant les réacteurs. Là, facile puisque ça
ne nécessite qu’une mise en peinture.
Par contre pour les nacelles, c’est une autre paire de manches.
Par contre pour les nacelles, c’est une autre paire de manches.
Il faut agrandir
l’entrée d’air pour pouvoir y insérer la pièce en résine, idem pour la sortie.
Ceci fait, on met en place les réacteurs à l’intérieur des 1/2 nacelles et on
colle ensemble ces dernières et, là, on rattrape au Milliput l’écart qui
apparaît sur le devant (pour ma part, il y avait un bon ½ millimètre de différence entre la pièce de
gauche et celle de droite). On ponce pour retrouver le galbe et on polit pour
avoir un fini impeccable.
J’ai rajouté le système de fermeture des trappes des balancines et c’est tout, vu qu’on ne verra pas grand chose une fois les portes en place. Les portes, justement. Elles ont été refaites car trop épaisses. Pour cela, j’utilise de la feuille d’aluminium que je colle sur la pièce d’origine après avoir découpé les bords. L’intérieur est ensuite peint en chamois.
Pour les trappes
de train, la peinture extérieure est couleur camouflage alors que les portes
des balancines restent alu. Pas besoin de peindre, il suffit de lustrer plus ou
moins la pièce avec du Mirror pour lui donner l’aspect voulu.
L’étape qui pour
moi a été un véritable calvaire est l’assemblage des nacelles aux ailes. Là,
rien ne va. Ajustements exécrables (pratiquement 1mm de jeu à la jointure des
pièces) aussi bien dessus que dessous.
Il a fallu, aussi,
rattraper avec du Milliput le décrochement entre le dessus de l’aile et l’avant
de la nacelle ainsi que l’arrière et refaire toute la gravure qui avait bien
sur disparue. Ensuite, on passe, pour se changer les idées, à la peinture. J’ai
décidé de le faire maintenant car je pense que ce sera plus facile qu’une fois
les ailes collées au fuselage.
Après la couche
traditionnelle d’apprêt, je pulvérise de l’alu de chez Tamiya (XF11) assombri
avec une goutte de noir sur toute la pièce. Je masque certains panneaux et je
passe cette fois du Silver, toujours de chez Tamiya (X11), j’attends une petite
heure et je lustre le tout. Un jus dans la gravure, quelques traces et coulures
réalisées à l’aéro (noir + marron Tamiya mélangés), du pastel marron dans les
lignes de rivets, un voile de vernis satiné et le tour est joué. Il ne reste
plus qu’à assembler les ailes au fuselage et là, bonne surprise, ça se passe
plutôt bien. On met en place les cloisons d’aile après les avoir refaites en
feuille d’alu ainsi que les « GT » (générateurs de tourbillons ou
vortex generators chez les Anglo-saxons) au niveau des ailerons. Ces
« GT » sont en fait des plaquettes saillantes disposées sur deux
rangées de 8 à l’extrados et une de 13 à l’intrados (je vous laisse faire le
calcul et imaginer la suée que j’y ai attrapée).
Une dernière couche d’apprêt est passée pour uniformiser tout l’assemblage et repérer les défauts qui pourraient subsister.
Une dernière couche d’apprêt est passée pour uniformiser tout l’assemblage et repérer les défauts qui pourraient subsister.
Vient, enfin, le
moment de réaliser le camouflage. Pour se faire, j’ai pris du marron (Humbrol
118), du bleu (Polly Scale 505340 Isrl. Early Camo. Bl) pour le dessus et du
gris (Humbrol 167) pour le dessous.
Je procède toujours de la même façon :
1. Je commence par peindre les zones qui ne sont
pas camouflées : dans le cas du vautour : le nez (rouge*), l’arête dorsale, (gris clair
car en résine dans la réalité) et le haut de la dérive (en noir).
2. Je les masque.
3. Je passe la couleur (dans le cas d’un
camouflage multicolore, la plus claire en premier).
4. Je vieillis : pour cela, je prends la
couleur de base à laquelle je rajoute un peu de blanc et je réalise des
traînées qui partent du bord d’attaque vers le bord de fuite pour les ailes et
du haut vers le bas pour le fuselage. Je rajoute encore du blanc et je passe un
voile sur les bords d’attaque, les bords de fuite et les arêtes.
5. Je réalise les caches et les place sur la
première couleur.
6. Je passe la deuxième couleur.
7. Je la vieillis (voir 4) en laissant les
caches préalablement mis en place.
8. Je retire ces derniers et souligne à l’aéro
les lignes de structures avec un voile de noir plus marron, plus ou moins foncé
en fonction de la couleur de base.
9. Je vernis le tout en brillant ou satiné et je
mets en place les décals. Ici, j’ai fait les cocardes et le n° 09 du
nez aux pochoirs, seule l’insigne sur la dérive est tirée d’une planche de
décals de la marque Israeli Decals aimablement fournit par un membre du club.
10. Je passe un
jus marron dans les lignes de structures et je pulvérise un voile de vernis mat
sur toute la maquette.
11. Je termine en
réalisant, au pinceau 3 poils, les éraillures.
* Pour éclaircir le
rouge, éviter d' utiliser du blanc pour ne pas voir la couleur tourner au rose. Préférer du jaune ou du saumon.
Pour se changer
les idées, on va attaquer le socle. La base est une planche de pin vernie en
chêne foncé. On colle dessus le tarmac réalisé en résine et peint en Humbrol 1,
ombré en Humbrol 112 et éclairci en Humbrol 95. La terre est faite avec du
rebouche bois, peinte en Humbrol 250 et éclaircie avec du Humbrol 93.
On revient à la
maquette avec le train. Alors là, bonjour les dégâts. Le moulage est exécrable.
les pièces sont vrillées et empâtées. Il faudra pas mal d’heures pour tout
remettre en état. Les roues ne sont pas mieux. Les jambes sont peintes en
Humbrol 64. Un voile de marron mélangé à du noir est passé dans les creux puis
un voile de Humbrol 167 est passé sur le tout. Les soufflets des amortisseurs
sont peints en Humbrol 112. On éclaircit les arêtes avec un voile de gris très
clair. Les jantes des roues subissent le même traitement, les pneus sont peints
en gris rlm66.
C’est maintenant
que l’on va voir si on a bien monté la maquette avec la mise en place des
trains avant et arrière et des balancines. Il ne faut pas que ça ressemble à un
canard boiteux tout ça. On commence par un montage à blanc et, ma foi, ça ne se
présente pas mal du tout, on peut donc coller définitivement à l’Araldite pour
que ce soit plus solide (c’est qu’elle pèse la bestiole une fois finie). On
profite de ce qu’elle a le ventre en l’air pour coller les trappes et faire les
quelques retouches de peinture, s’il y a lieu. On colle les aérofreins avec
leur vérin et, normalement, la verrière pour clôturer ce montage. Mais voilà,
quand on est maso (vous allez comprendre pourquoi), c’est jusqu’au bout. Sur la
majorité des photos, on voit le VAUTOUR avec deux réservoirs supplémentaires
suspendus sous les ailes, et comme ces bidons existent chez Ouragan Models, je
me suis empressé de les acheter. Bien mal m’en prit car ils sont du même acabit
que la maquette : une gravure empâtée, pour pas dire inexistante par
endroit, des retassures et des bulles monstrueuses et, bien évidemment, une
résine impossible à travailler tellement elle est dure et cassante ; quelques
heures de plaisir en perspective. Une fois remis aux standards, on les peint en
alu. Celui de gauche est camouflé bleu sur le devant alors que celui de droite
à la pointe avant rouge (dans mon cas).
On colle et, maintenant, on peut mettre en place la verrière et conclure, enfin, avec un sourire de satisfaction, non dissimulé, je l’avoue.
Beaucoup de travail, des mauvaises surprises,
quelques bonnes aussi, heureusement ; c’est le prix à payer, hélas, pour qui
veut monter quelque chose d’original. (En tout cas, et pour quelques temps, je
vais la ranger au placard, l’originalité !).On colle et, maintenant, on peut mettre en place la verrière et conclure, enfin, avec un sourire de satisfaction, non dissimulé, je l’avoue.